FUKUSHIMA - Tremblements & stupeur 10 ans après - Jean-Michel JACQUEMIN-RAFFESTIN & Mickael NAVEAU
Par LIBRE-LIVRE Rubrique SHOPPING, le 11 Mars 2021
Cet ouvrage, fruit de six ans de travail et de recherches, dénonce un mensonge d’État et présente un éclairage nouveau, un véritable bilan sanitaire et écologique de notre planète.
Le 11/3, c’est ainsi que les Japonais appellent désormais la catastrophe de Fukushima, ce nom qu’ils ne veulent plus entendre. C’est le 11 mars 2011 à 14 heures 46 min 23 sec, heure locale, que le Japon a vécu son plus terrible tremblement de terre de magnitude 9 sur l’échelle de Richter.
Ce tremblement de terre qui va déjà endommager la centrale nucléaire de Fukushima Dai-Ichi provoque un tsunami avec une vague haute de plus de 30 mètres au départ et de 15 mètres à l’arrivée qui va ravager 600 km de côte, pénétrant jusqu’à 10 kilomètres à l’intérieur des terres. Ce tsunami a provoqué la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps. Plus grave que Tchernobyl, elle sera classée 7 sur l’échelle de INES.
La centrale de Fukushima Dai-Ichi se retrouve au cœur du désastre, privée d’électricité, il n’y a plus de refroidissement des cœurs de réacteur. Le cœur des réacteurs 1, 2 et 3 fondent et le corium perce les cuves de protection, tous les produits radioactifs volatils s’échappent. La population est d’abord évacuée sur 10 km, puis le lendemain sur 30 km. Les enseignements de Tchernobyl n’ont servi à rien. Il ne faut pas paniquer la population.
La mentalité japonaise fait qu’un tel accident était impossible, donc rien n’est prévu, les employés comme les cadres ne prennent pas les bonnes décisions parce qu’ils ne sont pas informés de ce qu’ils doivent faire. Plusieurs bâtiments explosent dans les jours suivants. La radioactivité se répand dans l’air et dans l’eau qui se déverse dans l’océan Pacifique régulièrement. Chaque semaine de nouveaux problèmes techniques, de nouvelles fuites montrent que rien n’est maitrisé.
Aujourd’hui, 10 ans après, il y a une très forte contamination des sols, des plantes, du riz, des animaux, au sol comme dans l’océan Pacifique :
Normal, on trouve encore de l’iode 131 radioactif dans les boues d’épuration alors que sa période de vie est de 8 jours. Il aurait dû disparaître après 10 semaines.
A présent, afin que l’Etat cesse de payer des compensations, les populations déplacées doivent revenir vivre sur des terres fortement contaminées. Des centaines de cancers de la thyroïde sont détectés chez les enfants, enfin reconnus par les autorités.
Le Japon a dû fermer tous ses réacteurs nucléaires dont un certain nombre ne seront jamais remis en fonction. Toutefois, il a été décidé de redémarrer le réacteur n°1 de la centrale de Sendai le jour anniversaire de Hiroshima en août 2015. Le n°2 a été redémarré le 15 octobre 2015, d’autres ont suivi, 9 ont redémarré à ce jour.
- de la terre d’un parc de Tôkyô emportée aux USA et analysée a été classée comme déchet nucléaire - le Cabernet de Californie a été analysé avec trace du césium de Fukushima.
- les poissons pêchés au large de la Californie, comme de Hong-Kong sont contaminés au césium...
Auteur:
Jean-Michel Jacquemin-Raffestin est journaliste, spécialiste de Tchernobyl et auteur de Tchernobyl – Cachez ce nuage que je ne saurais voir paru chez le même éditeur. Après avoir mené l'enquête pendant près de huit ans, pour raconter les causes et les conséquences de ce drame, il a entamé une autre enquête sur la catastrophe de Fukushima.
Editeur : Guy Trédaniel
Nbres de pages : 320 pages
Prix : 19,90 euros
Parution le 18 mars 2021